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Vincent CAZAUBON - Naturopathe

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Le pouvoir des MOTS

Le pouvoir des MOTS

Nous avons souvent tendance à parler sans même avoir réfléchi aux mots que nous employons, autant ce qui entre par notre bouche influe sur notre milieu intérieur, autant ce qui en sort a une influence sur notre milieu extérieur. Les mots que nous employons ont donc une importance capitale dans la compréhension que nous avons des uns et des autres, notre bonne entente, le fait de se sentir compris par autrui et de communiquer avec justesse le message que nous souhaitons faire passer. D’où le proverbe « tourner sept fois sa langues dans sa bouche avant de parler », car, en effet, nous ne pensons pas toujours ce que nous disons ou avons encore souvent tendance a exagérer certains de nos propos. Ne vous est-il jamais arriver de vous disputer avec un proche et d'avoir regretté par la suite vos propos ?

«Vos croyances deviennent vos pensées, vos pensées deviennent vos mots, vos mots deviennent vos actions, vos actions deviennent vos habitudes, vos habitudes deviennent vos valeurs, vos valeurs deviennent votre destinée.»

Source : Mahatma Gandhi

Nous avons des réflexes, des tics verbaux, comme les fameuses râleries qui nous permettent d'initier un contact, Christine Lewicki en parle très bien dans son ouvrage « J'arrête de râler ». C'est d'ailleurs suite à la lecture de son livre que nous avons décidé d'écrire cet article, tant l'importance de développer un langage conscient devient aujourd'hui important.


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Si cet article vous intéresse, son livre vous intéressera certainement !

En effet, tout comme la râlerie, nous avons toutes et tous notre propre ponctuations verbale que nous avons péchés à droite et à gauche dans le langage des uns et des autres afin de faire émerger notre propre façon de communiquer, utilisant alors les mots qui résonnent en nous et qui se transmettent, inconsciemment, à notre entourage.

Pour les Toulousains (haha la généralité, c'est une image, ne me lapidez pas ^^) les mots "putain", "con", ne sont plus une insulte mais deviennent une ponctuation de fin de phrase. Pourtant, ces mots ont tout de même une connotation qui ne permet pas à des messages un tant soi peu élaborés d'être véhiculés correctement.


Nous avons tous notre propre ponctuation, des mots et des expressions que nous répétons sans plus même nous en rendre compte.
Conscientiser son langage, le perfectionner, afin qu'il soit le plus clair et le plus juste possible, qu'il puisse alors percer le corps et atteindre l'âme, facilite énormément les prises de consciences, même chez les plus fermés.


La voix humaine n'est qu'un son, une onde. Structurée et informée par notre parole, notre vocabulaire et notre conscience, cette onde peut alors être interprétée par notre cerveau afin d'en tirer un enseignement et nous permettre de communiquer.
Il est assez fascinant de constater à quel point nous discernons la voix humaine d'un brouhaha mécanique ou électronique, comme si celle-ci perçait la toile des sons environnants pour parvenir à nos oreilles; et de comparer cela à la difficulté que nous avons à nous faire entendre dans un brouhaha de voix humaines.

Mais, un peu comme la lumière qui ne peut traverser une matière opaque; les paroles, même les plus belles, ne peuvent pas atteindre l'âme et faire évoluer l'esprit de la personne pour laquelle elles sont destinées si celle-ci n'est pas prête à les accepter.
Et c'est en cela que toute vérité n'est pas bonne à dire à n'importe qui, à n'importe quel moment, et qu'il arrive que, parfois, un long silence bien placé vaille le plus long des discours.

]On ne peut construire sans démolition, et pour pouvoir évoluer, il nous faut parfois lâcher ce en quoi nous avons cru toute notre vie, des croyances, des peurs, poser de nouvelles fondations plus solides, pour reconstruire quelque chose de plus beau, sortant de la peur qui nous limite, souvent inconsciente, et de l'insalubrité de notre ancien état d'être.


Il était impossible d'écrire cet article sans évoquer les accords toltèques qui, si nous apprenons à les appliquer consciencieusement, nous permettent, au moins, de parler clairement et de toucher celles et ceux qui ont besoin de l'être.


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Les accords toltèques sont au nombre de quatre et se présentent comme suit :

  • Que votre parole soit impeccable : Parlez avec intégrité, ne parlez pas pour vous dénigrer ou pour dénigrer autrui, comme le disait Albert Jacquard, dites à une enfant qu'elle est moche, répétez le lui, et elle finira par le croire. Dites à quelqu'un qu'il est bête, et il se sabordera lui-même inconsciemment car il en est devenu convaincu. Les mots ont un poids dont nous ne soupçonnons même pas l'effet sur notre quotidien et la réalité que nous vivons.
  • N’en faites jamais une affaire personnelle : En effet, personne ne peut vous juger, et si elle le fait, c'est qu'elle même est en tord, alors ne le prenez pas pour vous. Gardez du recul, ces paroles peuvent vous servir à vous remettre en question, mais en aucun cas vous ne devez vous sentir blessé ou jugé, même si s'en est l'intention. Laissons à ceux qui parlent la responsabilité de leur parole.
  • Ne faites aucune supposition : Là est l'un des gros problème de notre société, nous avons tendance à interpréter, voire à extrapoler, ce que nous ne comprenons pas entièrement. Nous avons peur de poser des questions et d'exprimer ce que nous désirons vraiment. Il serait intéressant de se documenter sur la communication non violente, véritable solution à ce problème de société.
  • Faites toujours de votre mieux : Ainsi, vous devenez irréprochable et sortez des jugements que vous pouvez avoir envers vous-même. Vous ne pouviez pas faire mieux et n'avez donc pas à regretter, c'est simplement que ce n'était pas le bon moment. Mais il est tout à fait possible que demain soit le moment ! Chaque seconde qui passe est le fruit d'un passé que nous confortons ou non à chaque instant, le futur en devenir se construit en chaque instant et en chaque choix que nous faisons quotidiennement. Faire de son mieux est la meilleure façon d'apprendre et d'évoluer, d'être juste, d'autant plus lorsque cela est fait avec enthousiasme et sans objectif figé, c'est par l'erreur que nous tirons des leçons pour mieux faire demain.


Nous râlons partout et en toutes circonstances car il s'agît de la prise de contact la plus évidente qui soit, même pour trouver un sujet de conversation nous allons nous plaindre du temps, du froid, du retard du train etc. Nous allons également jusqu'à râler pour rire ou pour attirer l'attention. Nous râlons après les réussites des autres et oublions de nous mettre en valeur; apprendre de nos erreurs et surtout apprendre des réussites d'autrui nous passe alors totalement à côté.
Nous avons oublié comment nous faire entendre sans hausser le ton, oublié de regarder les opportunités qui nous sont offertes, et ne voyons que ce qui n'est pas, ou pas encore, à notre porté. Cela réside souvent dans le fait de ne pas réussir à vivre dans l'instant présent, nous restons hantés par les personnes qui nous ont blessé dans le passé, ce que nous n'aurions pas dû faire ou que, justement, nous n'avons pas eu le courage d'entreprendre, etc. Nous fantasmons sur notre futur «ah quand j'aurais les moyen je ferais ceci ou ça» ou «Non pas aujourd'hui mais demain, demain j'oserais lui parler», mais cela nous limite dans le présent qui, malheureusement, est la seule base qui nous permet de construire le futur que nous souhaitons.



Dans l'ouvrage de Christine Lewicki que nous vous avons présenté plus haut, nous retrouvons une fable Amérindienne d'un auteur inconnu qui est encore racontée aujourd'hui.



«Un soir d’hiver, un vieil homme de la nation Cherokee se réchauffe doucement au coin du feu alors qu’entre brusquement Tempête-de-vent, son petit-fils. Il est de nouveau très en colère. Son jeune frère s’est montré encore injuste envers lui.

- Il m'arrive aussi, parfois, dit le vieillard, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et surtout qui n’expriment aucun regret. Mais la haine m'épuise, et à bien y penser, ne blesse pas celui qui s’est mal conduit envers moi. C'est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meurt. J'ai souvent combattu ce sentiment, car j’ai appris que la bataille entre deux frères, comme à l’intérieur d’une même nation, est toujours une bataille entre deux loups à l’intérieur de soi.
Le premier est bon et ne fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l'entoure  et ne s'offense pas lorsqu'il n'y a pas lieu de s'offenser. Il combat uniquement lorsque c'est juste de le faire, et il le fait de manière juste.
Mais l'autre loup, hum…. celui-là est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des excès de rage. Il se bat contre n'importe qui, tout le temps et sans raison. Il est incapable de penser parce que sa colère et sa haine prennent toute la place. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien.
Et je peux t’avouer, Tempête-de-vent, qu’il m’est encore parfois difficile de vivre avec ces deux loups à l'intérieur de moi, parce que tous deux veulent avoir le dessus.

Le petit-fils regarde attentivement et longuement son grand-père dans les yeux et demande :
- Et lequel des deux loups va gagner, grand-père ?

Le grand-père cherokee sourit et répond simplement :
- Celui que je nourris.»

Source : retranscrit par Gilles-Claude Thériault

Ok mais râler c'est quoi exactement pour toi ?


Râler c'est finalement tout un mode de vie, que nous ramifions chaque jours sous de multiples formes.


  • La râlerie automatique, avec les gros mots passe-partout (merde, putain, con, etc) qui remplacent une très grande diversité d'autres mots qui, aujourd'hui, disons le franchement, manquent cruellement à notre société devenue assez rudimentaire dans son langage.
  • La râlerie de la victime, elle se plaint pour attirer l'attention et sollicite la compassion de ses interlocuteurs, elle ne peut s’empêcher de raconter ses malheur.
  • La râlerie du dominant ou du manque de confiance en soi. Cette personne montre sa force et son autorité en dénigrant autrui par la dureté de ses paroles.
  • La râlerie interactive. Lorsque nous sommes entourés d'autres personnes, par exemple à un arrêt de bus, nous n’osons pas les aborder, ou ne savons tout simplement pas quoi dire. Alors nous faisons des petites râleries dans le but de commencer une conversation et d'établir un contact « c'est vraiment un sale temps aujourd'hui », « toujours en retard ce bus hein ? ». A défaut, le contact ne se fait même plus, chacun vît dans sa tête, scotché à son téléphone, à son son journal préféré de propagande, à sa tablette, avec ses écouteurs etc...
  • La râlerie théâtrale, que le psychiatre de thérapie cognitive David D. Burns nomme le binocular trick. Vous savez, cette tendance que nous pouvons avoir lorsque nous exagérons une situation, comme si nous regardions le problème éventuel avec des jumelles grossissante qui augmentent l'intensité de la difficulté ou de l'imprévu. (A titre d'exemple quand ma grand mère a su que notre chat avait eu six chatons, elle s'est exclamée « mais c'est la fin du monde », bien sur elle ne pensait pas à une réelle fin du monde, mais à son regard et à sa mine déconfite, je vous assure que, pour elle, c'était un véritable drame).
  • La râlerie de la déprime, lorsque tout nous parait fade et triste, que nous nous laissons embourbés par ce sentiment, nous ne voyons et ne parlons plus que de malheur, seul le malheur nous importe, et le bonheur des autres aurait alors tendance à nous renfermer davantage sur nous même car nous nous comparons.
  • La ralerie du déchargement, nous n'osons pas exprimer nos sentiments à notre patron, ou à notre conjoint etc, alors nous prenons sur nous, gardons ceci en nous, nous ralons sur tout et n'importe quoi pour nous décharger de ces émotions accumulés jusqu'à exprimer un ras le bol incompréhensible pour notre interlocuteur qui ne sera aucunement productif afin d'améliorer la situation.


Et bien d'autres... Mais ces râleries, et même les mots que nous employons, sont communicatifs et participent à maintenir une ambiance que nous confortons chaque jour. Là encore, nous avons le choix, une bonne communication mêlée à une bonne expression permet d'ouvrir et de sensibiliser notre entourage, d'améliorer nos relations sociales. De bons mots bien placés permettent de véhiculer les messages que nous souhaitons transmettre beaucoup facilement. Les mots sont d'or, ils touchent et permettent d'éveiller lorsqu'ils sont utilisés avec conscience ! Cherchez à utiliser les mots les plus justes, les mots qui collent le plus avec ce que nous cherchons à communiquer. Élargissons notre lexique, découvrons de nouvelles expressions, de nouveaux mots, de nouvelles associations, remplaçons ceux qui ne collent plus avec ce que nous souhaitons devenir, le langage se perfectionne toute une vie, beaucoup de mots sont semblables, paraissent être synonymes, mais possèdent des subtilités, une profondeur, qui leur confèrent un sens unique.



«Les temps sont graves, ne banalise pas les mots, ils ont une force insoupçonnée et une portée créatrice.Tout vient du Verbe et lui seul pourra défaire les nœuds s'il est manié avec Amour car la Parole est sacrée»

Source : Keny Arkana – Odyssée d'une incomprise


Bref nous râlons beaucoup... Alors comment s'en sortir ?


Commençons par quelques exercices simples et débutons par le challenge de Christine Lewicki. Ce challenge consiste à mettre un bracelet a son poignet, il se doit d'être facile à enlever pour pouvoir le changer des poignet dès que nous râlons ou exprimons une expression que nous souhaitons arrêter ou remplacer. Cela nous permet de conscientiser à quel point nous pouvons perdre un temps considérable dans cette mauvaise habitude qui ne nous apporte rien. Au début, nous serons surpris de constater que tenir juste une demie heure sans râler est un véritable exploit, alors c'est peu dire que nous ne seront pas peu fiers une fois l'objectif des 21 jours atteint. Bien sûr, nous remettons le compteur à zéro à chaque évasion verbale incontrôlée !



Mais par quoi on remplace les râleries ? Car au début nous devons être un peu déconcerté non ?

Et oui au début, c'est difficile, nous ne savons plus quoi dire pendant la pause café quand les collègues se plaignent de ci ou de ça, mais parfois, un long silence conscient est beaucoup plus communicatif que de sortir des mots pour parler et, ainsi, de les conforter dans cette optique. Comment parler à notre conjoint de tel événement qui nous a choqué ou blessé sans avoir l’impression de se plaindre et de râler...
Finalement il suffit d'ouvrir son cœur de parler sereinement, clairement, sans partir dans le dénigrement de l'autre, juste en expliquant notre point de vue (en précisant bien qu'il ne s'agit que d'un point de vue), nos ressentis et, enfin, nos attentes. Pour nous aider dans ce genre de situation il serait bien utile de se renseigner sur la communication non violente.

Dans la situation de la pause café par exemple, lorsque nous voyons nos amis ou nos collègues tristes ou de mauvaise humeur, il serait de bon temps de commencer à célébrer les belles choses, de les complimenter sur les petites choses qui rayonnent en eux, car nous savons qu'ils se donnent du mal et que, malgré tout, chacun vit dans sa vérité. S’intéresser au autres, à leur famille, à ce qu'ils aiment faire en ce moment etc) parler de sujets nouveaux, étonnants, et ainsi de suite.


Nous pouvons aussi appliquer à nous-même les trois filtres de Socrate.
Socrate avait trois passoire pour filtrer ses paroles :

  • Suis je absolument certain que ce que je m’apprête a dire est vrai, l'ai-je vérifié ?
  • Est-ce quelque chose de bien ? De positif, de bon, pour nous ou pour la personne avec qui nous échangeons ?
  • Est-ce utile ?


Toute vérité vérifiée n'est pas forcément bonne à dire à un instant T, parfois, certaines peurs doivent préalablement être déconstruites pour ne pas fermer davantage notre interlocuteur et se retrouver catégorisé dans une case dont il sera difficile de se dépêtrer.


Lorsque nous nous sentons victime, il est important d'analyser la situation sous un nouvel angle. Ok cette situation me fait me sentir de telle ou telle façon.
Pourquoi ? La cause (mon environnement, mes réaction, des l'incompressible etc) ? Est ce que je veux gérer la situation ainsi et la conforter, ou vais-je faire en sorte de changer certains paramètres ? Si oui, lesquels et comment ? Qu'aurais je appris de cette situation (car aucun événements n'arrive sans qu'il n'y ai quelque chose à en retenir) ? Nous devons pouvoir regarder notre vie en arrière en comprenant que tout ce que nous avons vécu nous a été utile pour devenir ce que nous sommes, et il nous reste à sublimer ce vécu en nous recentrant sur l'instant présent afin de construire un beau futur.


Il reste cependant important de ne pas prendre les choses pour soi et de se taire. Arrêter de râler ne veut pas dire se transformer en paillasson pour les autres et tout accepter. Il s'agit d'apprendre à s'individualiser à s'épurer des sentiments et émotions qui nous « bouffent », de communiquer de façon claire et sans détours, afin de prendre confiance en soi par ce travail, de râler lorsque c'est juste, ni trop ni trop peu. Et si nous sentons que la pression monte trop, alors nous devons lâcher prise et dire clairement ce que nous ressentons, de prendre un temps pour nous. Surtout ne pas oublier de penser à nous de temps en temps, de se faire plaisir (non pas par la débauche et la consommation comme notre société nous pousse à « profiter), de se relaxer, car nous ne sommes pas des sur-hommes. Nous pouvons aussi nous intéresser aux exercices proposés par Christian Tal Shaller pour relâcher les énergies négatives.



Alors bon challenge et bon cheminement vers une meilleure communication afin de rayonner et de partager efficacement la personne que vous êtes et les messages que vous souhaitez faire passer !


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