«Vos croyances deviennent vos pensées, vos pensées deviennent vos mots, vos mots deviennent vos actions, vos actions deviennent vos habitudes, vos habitudes deviennent vos valeurs, vos valeurs deviennent votre destinée.»
Nous avons des réflexes, des tics verbaux, comme les fameuses râleries qui nous permettent d'initier un contact, Christine Lewicki en parle très bien dans son ouvrage « J'arrête de râler ». C'est d'ailleurs suite à la lecture de son livre que nous avons décidé d'écrire cet article, tant l'importance de développer un langage conscient devient aujourd'hui important.
En effet, tout comme la râlerie, nous avons toutes et tous notre propre ponctuations verbale que nous avons péchés à droite et à gauche dans le langage des uns et des autres afin de faire émerger notre propre façon de communiquer, utilisant alors les mots qui résonnent en nous et qui se transmettent, inconsciemment, à notre entourage.
Nous avons tous notre propre ponctuation, des mots et des expressions que nous répétons sans plus même nous en rendre compte.
Conscientiser son langage, le perfectionner, afin qu'il soit le plus clair et le plus juste possible, qu'il puisse alors percer le corps et atteindre l'âme, facilite énormément les prises de consciences, même chez les plus fermés.
La voix humaine n'est qu'un son, une onde. Structurée et informée par notre parole, notre vocabulaire et notre conscience, cette onde peut alors être interprétée par notre cerveau afin d'en tirer un enseignement et nous permettre de communiquer.
Il est assez fascinant de constater à quel point nous discernons la voix humaine d'un brouhaha mécanique ou électronique, comme si celle-ci perçait la toile des sons environnants pour parvenir à nos oreilles; et de comparer cela à la difficulté que nous avons à nous faire entendre dans un brouhaha de voix humaines.
Mais, un peu comme la lumière qui ne peut traverser une matière opaque; les paroles, même les plus belles, ne peuvent pas atteindre l'âme et faire évoluer l'esprit de la personne pour laquelle elles sont destinées si celle-ci n'est pas prête à les accepter.
Et c'est en cela que toute vérité n'est pas bonne à dire à n'importe qui, à n'importe quel moment, et qu'il arrive que, parfois, un long silence bien placé vaille le plus long des discours.
]On ne peut construire sans démolition, et pour pouvoir évoluer, il nous faut parfois lâcher ce en quoi nous avons cru toute notre vie, des croyances, des peurs, poser de nouvelles fondations plus solides, pour reconstruire quelque chose de plus beau, sortant de la peur qui nous limite, souvent inconsciente, et de l'insalubrité de notre ancien état d'être.
Il était impossible d'écrire cet article sans évoquer les accords toltèques qui, si nous apprenons à les appliquer consciencieusement, nous permettent, au moins, de parler clairement et de toucher celles et ceux qui ont besoin de l'être.
Les accords toltèques sont au nombre de quatre et se présentent comme suit :
Nous râlons partout et en toutes circonstances car il s'agît de la prise de contact la plus évidente qui soit, même pour trouver un sujet de conversation nous allons nous plaindre du temps, du froid, du retard du train etc. Nous allons également jusqu'à râler pour rire ou pour attirer l'attention. Nous râlons après les réussites des autres et oublions de nous mettre en valeur; apprendre de nos erreurs et surtout apprendre des réussites d'autrui nous passe alors totalement à côté.
Nous avons oublié comment nous faire entendre sans hausser le ton, oublié de regarder les opportunités qui nous sont offertes, et ne voyons que ce qui n'est pas, ou pas encore, à notre porté. Cela réside souvent dans le fait de ne pas réussir à vivre dans l'instant présent, nous restons hantés par les personnes qui nous ont blessé dans le passé, ce que nous n'aurions pas dû faire ou que, justement, nous n'avons pas eu le courage d'entreprendre, etc. Nous fantasmons sur notre futur «ah quand j'aurais les moyen je ferais ceci ou ça» ou «Non pas aujourd'hui mais demain, demain j'oserais lui parler», mais cela nous limite dans le présent qui, malheureusement, est la seule base qui nous permet de construire le futur que nous souhaitons.
«Un soir d’hiver, un vieil homme de la nation Cherokee se réchauffe doucement au coin du feu alors qu’entre brusquement Tempête-de-vent, son petit-fils. Il est de nouveau très en colère. Son jeune frère s’est montré encore injuste envers lui.
- Il m'arrive aussi, parfois, dit le vieillard, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et surtout qui n’expriment aucun regret. Mais la haine m'épuise, et à bien y penser, ne blesse pas celui qui s’est mal conduit envers moi. C'est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meurt. J'ai souvent combattu ce sentiment, car j’ai appris que la bataille entre deux frères, comme à l’intérieur d’une même nation, est toujours une bataille entre deux loups à l’intérieur de soi.
Le premier est bon et ne fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l'entoure et ne s'offense pas lorsqu'il n'y a pas lieu de s'offenser. Il combat uniquement lorsque c'est juste de le faire, et il le fait de manière juste.
Mais l'autre loup, hum…. celui-là est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des excès de rage. Il se bat contre n'importe qui, tout le temps et sans raison. Il est incapable de penser parce que sa colère et sa haine prennent toute la place. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien.
Et je peux t’avouer, Tempête-de-vent, qu’il m’est encore parfois difficile de vivre avec ces deux loups à l'intérieur de moi, parce que tous deux veulent avoir le dessus.
Le petit-fils regarde attentivement et longuement son grand-père dans les yeux et demande :
- Et lequel des deux loups va gagner, grand-père ?
Le grand-père cherokee sourit et répond simplement :
- Celui que je nourris.»
Râler c'est finalement tout un mode de vie, que nous ramifions chaque jours sous de multiples formes.
Et bien d'autres... Mais ces râleries, et même les mots que nous employons, sont communicatifs et participent à maintenir une ambiance que nous confortons chaque jour. Là encore, nous avons le choix, une bonne communication mêlée à une bonne expression permet d'ouvrir et de sensibiliser notre entourage, d'améliorer nos relations sociales. De bons mots bien placés permettent de véhiculer les messages que nous souhaitons transmettre beaucoup facilement. Les mots sont d'or, ils touchent et permettent d'éveiller lorsqu'ils sont utilisés avec conscience ! Cherchez à utiliser les mots les plus justes, les mots qui collent le plus avec ce que nous cherchons à communiquer. Élargissons notre lexique, découvrons de nouvelles expressions, de nouveaux mots, de nouvelles associations, remplaçons ceux qui ne collent plus avec ce que nous souhaitons devenir, le langage se perfectionne toute une vie, beaucoup de mots sont semblables, paraissent être synonymes, mais possèdent des subtilités, une profondeur, qui leur confèrent un sens unique.
«Les temps sont graves, ne banalise pas les mots, ils ont une force insoupçonnée et une portée créatrice.Tout vient du Verbe et lui seul pourra défaire les nœuds s'il est manié avec Amour car la Parole est sacrée»
Commençons par quelques exercices simples et débutons par le challenge de Christine Lewicki. Ce challenge consiste à mettre un bracelet a son poignet, il se doit d'être facile à enlever pour pouvoir le changer des poignet dès que nous râlons ou exprimons une expression que nous souhaitons arrêter ou remplacer. Cela nous permet de conscientiser à quel point nous pouvons perdre un temps considérable dans cette mauvaise habitude qui ne nous apporte rien. Au début, nous serons surpris de constater que tenir juste une demie heure sans râler est un véritable exploit, alors c'est peu dire que nous ne seront pas peu fiers une fois l'objectif des 21 jours atteint. Bien sûr, nous remettons le compteur à zéro à chaque évasion verbale incontrôlée !
Et oui au début, c'est difficile, nous ne savons plus quoi dire pendant la pause café quand les collègues se plaignent de ci ou de ça, mais parfois, un long silence conscient est beaucoup plus communicatif que de sortir des mots pour parler et, ainsi, de les conforter dans cette optique. Comment parler à notre conjoint de tel événement qui nous a choqué ou blessé sans avoir l’impression de se plaindre et de râler...
Finalement il suffit d'ouvrir son cœur de parler sereinement, clairement, sans partir dans le dénigrement de l'autre, juste en expliquant notre point de vue (en précisant bien qu'il ne s'agit que d'un point de vue), nos ressentis et, enfin, nos attentes. Pour nous aider dans ce genre de situation il serait bien utile de se renseigner sur la communication non violente.
Dans la situation de la pause café par exemple, lorsque nous voyons nos amis ou nos collègues tristes ou de mauvaise humeur, il serait de bon temps de commencer à célébrer les belles choses, de les complimenter sur les petites choses qui rayonnent en eux, car nous savons qu'ils se donnent du mal et que, malgré tout, chacun vit dans sa vérité. S’intéresser au autres, à leur famille, à ce qu'ils aiment faire en ce moment etc) parler de sujets nouveaux, étonnants, et ainsi de suite.
Nous pouvons aussi appliquer à nous-même les trois filtres de Socrate.
Socrate avait trois passoire pour filtrer ses paroles :
Toute vérité vérifiée n'est pas forcément bonne à dire à un instant T, parfois, certaines peurs doivent préalablement être déconstruites pour ne pas fermer davantage notre interlocuteur et se retrouver catégorisé dans une case dont il sera difficile de se dépêtrer.
Lorsque nous nous sentons victime, il est important d'analyser la situation sous un nouvel angle. Ok cette situation me fait me sentir de telle ou telle façon.
Pourquoi ? La cause (mon environnement, mes réaction, des l'incompressible etc) ? Est ce que je veux gérer la situation ainsi et la conforter, ou vais-je faire en sorte de changer certains paramètres ? Si oui, lesquels et comment ? Qu'aurais je appris de cette situation (car aucun événements n'arrive sans qu'il n'y ai quelque chose à en retenir) ? Nous devons pouvoir regarder notre vie en arrière en comprenant que tout ce que nous avons vécu nous a été utile pour devenir ce que nous sommes, et il nous reste à sublimer ce vécu en nous recentrant sur l'instant présent afin de construire un beau futur.
Il reste cependant important de ne pas prendre les choses pour soi et de se taire. Arrêter de râler ne veut pas dire se transformer en paillasson pour les autres et tout accepter. Il s'agit d'apprendre à s'individualiser à s'épurer des sentiments et émotions qui nous « bouffent », de communiquer de façon claire et sans détours, afin de prendre confiance en soi par ce travail, de râler lorsque c'est juste, ni trop ni trop peu. Et si nous sentons que la pression monte trop, alors nous devons lâcher prise et dire clairement ce que nous ressentons, de prendre un temps pour nous. Surtout ne pas oublier de penser à nous de temps en temps, de se faire plaisir (non pas par la débauche et la consommation comme notre société nous pousse à « profiter), de se relaxer, car nous ne sommes pas des sur-hommes. Nous pouvons aussi nous intéresser aux exercices proposés par Christian Tal Shaller pour relâcher les énergies négatives.
Alors bon challenge et bon cheminement vers une meilleure communication afin de rayonner et de partager efficacement la personne que vous êtes et les messages que vous souhaitez faire passer !